L’étoile à 5 branches
C'est un très ancien symbole ésotérique en rapport avec le principe initiatique. C’est un catalyseur de la conscience et des énergies de la nature. Il représente la conscience incarnée ; l’esprit dans la matière. On retrouve cette étoile dans tous les principaux cultes féminins des « déesses mères » : Ishtar, Astarté, Inanna, Rhéa, Déméter, Perséphone, Vénus, Aphrodite, Isis et, plus tard, le Saint Graal. On la retrouve encore dans l'iconographie chrétienne de la Vierge Marie, « Reine de la Terre et du ciel ».
Pour les Druides, c'était un symbole de la Déesse et de la Divinité. En Egypte, la déesse de la fécondité et des origines du monde, Sopdet associée à Isis, était la personnification de l'étoile Sirius qui annonçait le début de la crue du Nil et donc de l'année.
La géométrie du pentagramme liée au nombre d’or et son rapport avec la métaphysique ont été étudiés par les Pythagoriciens. Selon eux, cette étoile représentait l’harmonie, la beauté, la perfection.
Le pentagramme est une représentation symbolique de l'univers basé sur les 4 éléments (feu-air-eau-terre) et le cinquième l'esprit. Le travail avec les rituels à base de pentagrammes est donc un travail alchimique sur les éléments.
Dans le pentacle, le cercle entourant l'étoile à cinq branches symbolise l'univers, ou l'Œuf Cosmique qui représente symboliquement le germe contenant l'univers en puissance. Il symbolise le cyclisme de la nature, la possibilité de renaissance cyclique du monde. L'éclosion de l'œuf donne naissance à l'Univers.
Pour cette raison, le pentagramme est tout d'abord représenté avec la pointe en haut, celle-ci représentant l'Esprit présidant au-dessus des 4 autres : C'est l'Esprit régissant le monde de la Matière, l'Esprit au-dessus du corps ; pour les francs-maçons, le Compas sur l’Équerre.
Symboliquement, le pentacle représente également le fait que l'homme se trouve dans le microcosme (petit monde, à son échelle), au sein du macrocosme (l'univers, considéré comme un tout). Il nous mène à la recherche de la spiritualité, de l'invisible : L’Être étant, l’Être des êtres.
Le corps de l’Homme porte aussi cette symbolique du chiffre cinq. Représentation alchimique par excellence, l’homme de Vitruve tente de réaliser l’union du ciel (cercle) et de la terre (carrée) grâce au passage du rationnel au transcendant pour ainsi établir un équilibre entre ces deux principes opposées. Il réalise ainsi une renaissance et l’avènement de l’homme nouveau, l’Homme universel.
Cet homme universel revient à l’androgynat primordial puisqu’il transcende la dualité des couples terre/ciel, féminin/masculin et passif/actif. Placé au centre de l’étoile, il représente le pouvoir du génie humain créatif. Le pentagramme désigne l’androgyne et le chiffre 5, il est donc le symbole de la structure de l’Homme. Trois éléments en haut (la tête et les bras) et deux éléments en bas (les jambes). Nous avons là l’accord du cosmique et du terrestre, et l’Homme est bien le Temple de l’univers.
Lorsqu'il est inversé, en revanche, le pentacle représente toujours le microcosme et le macrocosme, mais il appuie d'avantage la symbolique de la matérialité de l’homme : il souligne la prédominance de la Matière sur l'Esprit, induisant la perte des Mystères dans notre conquête matérialiste du monde.
Inversé, le pentagramme représente aussi Lucifer, le porteur de Lumière, l’ange déchu. Comme le serpent, il représente aussi la connaissance ; l'initiation. Chez certains gnostiques, notamment les cathares ou les johannites, Lucifer est le « divin » caché en soi qu’on ignore. Il symbolise la révolte de l’Humain contre Dieu. C’est la chute de l’Homme qui s’écarte de la Source par désir de facilité et de confort engendrant ainsi la souffrance.
Pour les gnostiques, le pentagramme était nommé l'Étoile Flamboyante ou l’Étoile de Feu et il était, tout comme le croissant de Lune, un symbole se rapportant à l’occulte et au Mystère du ciel nocturne.
Sur les drapeaux des pays ou les blasons, l'étoile est souvent représentée, elle peut selon les cas prendre un sens différent mais porte toujours un message fort. Sur les drapeaux des états musulmans, elle représente les 5 piliers de l’Islam et sur le drapeau Européen, les étoiles en cercles représentent l’union solidaire des nations.
Le flamboiement de l’étoile en franc-maçonnerie est le signe du rayonnement, il provient d’un feu intérieur qui transmet la lumière : le compagnon a reçu la lumière et a réveillé sa conscience. L’étoile à cinq branches représente l’Homme, mais pas n’importe lequel : l’homme harmonieux, lumineux, solidaire des autres êtres vivants, respectueux de la nature et aspirant à une vie évoluant vers plus d’intelligence, de respect de l’autre, d’amour et de fraternité, en somme être en parfaite union avec le monde.
L’initiation maçonnique, symbolisée par l’Étoile Flamboyante est un catalyseur à effet retard qui permettra à l’initié de prendre conscience de ce qui était caché en lui et de privilégier les valeurs positives. Il ne sera jamais question de supprimer tout désir mais bien au contraire de lui redonner si besoin était foi en lui et en l’homme. Il devra cependant maîtriser ses passions donc acquérir la maîtrise de soi, mais il restera lui-même, se connaissant mieux il pourra transcender ses mauvais penchants et se corriger.
L'Etoile Flamboyante est le symbole de la réunion de toutes les vérités conciliées par la Lumière, en même temps que la clarté personnelle de la vie intérieure. Chacun crée son Étoile par ses pensées, ses sentiments, sa conscience et ses actes. L'Étoile Flamboyante est le résultat du travail matériel et du travail intellectuel réunis, dans tous les domaines, pour leur meilleure exactitude et leur plus complet rendement, vers leur plus haute synthèse.
L'Étoile Flamboyante représente la lumière, illuminant l’initié, elle est donc le signe de L'Intelligence et de la Science. Elle est l'emblème de la pensée libre, du feu sacré, du génie, qui élève l'homme aux grandes choses. C’est bien cela que représente la lettre G, au centre de l’étoile ou entre le compas et l’équerre. Ce n’est pas forcément la divinité, mais ce qu’il y a de divin, de spirituel, en l’Homme ; ce qui doit le différencier de l’animal. C’est le combat de l'Ange de l'Apocalypse contre la "bête".