SYMBOLISME
Articles concernant la symbolique maçonnique
«la fonction transcendante du symbole réfère à la propriété qu'a le symbole de nous transformer par la réconciliation des opposés qu'il propose.» (Liliane Frey-Rohn, 1976).
Le symbole est là pour être approfondi dans ce qu'il a de plus caché, dépouillé de sa réalité exotérique pour livrer son sens ésotérique, distillé pour délivrer sa quintessence, sa signification occulte, abstraite, voire alchimique qu'il faut aller dénicher et décrypter au plus profond de nous-mêmes.
Le symbole permet un acheminement analogique de la pensée révélant les profondeurs de l'inconscient, en opposition au cheminement logique qui nourrit l'intelligence.
L'important c'est le voyage, pas la destination !
" Ce qu'un homme ne sait pas ou ce dont il n'a aucune idée se promène dans la nuit à travers le labyrinthe de l'esprit. "
" Le Faust ", Johann Wolfgang von Goethe, 1847
Première ou 22e Lame du Tarot ? À la fois au début et à la fin, elle n'a pas de numéro, le Mat, symbolise par excellence l’errance humaine à la recherche d’une quête sans fin. Le mat, fol pèlerin blessé à la cuisse, démarre son parcours parmi les arcanes majeures. Le claudiquant, le boiteux est le symbole de l'initiable, du Profane en marche vers l'Initiation. Cette Lame symbolise les voyages initiatiques et la recherche de l’être en soi. C’est en ce sens que les voyages initiatiques, comme les rites de passage ont un sens de transgression sur l’ordre établi permettant le passage social ou spirituel d’un état mental à un autre.
Initier quelqu'un c'est l'inspirer !
"Tout homme ne peut rien voir au delà de ses conventions habituelles. Pour voir autre chose, il doit d'abord se libérer de ses préjugés." Swamiji
Pendant longtemps, l'homme a pensé que toute chose dans le monde était composée de quatre éléments. Dans l’initiation maçonnique, les quatre éléments signifient une purification par la terre, l’eau l’air et le feu. Il est incontestable que l’origine de ces quatre éléments et de leur compréhension faisait partie intégrante des initiations antiques.
L’étoile à 5 branches
C'est un très ancien symbole ésotérique en rapport avec le principe initiatique. C’est un catalyseur de la conscience et des énergies de la nature. Il représente la conscience incarnée ; l’esprit dans la matière. On retrouve cette étoile dans tous les principaux cultes féminins des « déesses mères » : Ishtar, Astarté, Inanna, Rhéa, Déméter, Perséphone, Vénus, Aphrodite, Isis et, plus tard, le Saint Graal. On la retrouve encore dans l'iconographie chrétienne de la Vierge Marie, « Reine de la Terre et du ciel ».
Pour les Druides, c'était un symbole de la Déesse et de la Divinité. En Egypte, la déesse de la fécondité et des origines du monde, Sopdet associée à Isis, était la personnification de l'étoile Sirius qui annonçait le début de la crue du Nil et donc de l'année.
La géométrie du pentagramme liée au nombre d’or et son rapport avec la métaphysique ont été étudiés par les Pythagoriciens. Selon eux, cette étoile représentait l’harmonie, la beauté, la perfection.
"Que nul n'entre s'il n'est géomètre !"
La tradition veut que cette phrase ait été gravée à l'entrée de l'Académie, l'école fondée à Athènes par Platon (424 - 347 av. J.-C.). Cette phrase est souvent gravée à l’entrée des temples maçonniques. En fait, la traduction du grec n’est pas tout à fait exacte, il serait préférable de traduire l'inscription supposée par « Que pas un inapte à la géométrie n'entre ! ».
L'avertissement ne vise pas tant ceux qui ne sont pas déjà géomètres confirmés que ceux qui n'ont pas, comme aurait dit Pascal, l'esprit de géométrie, ou du moins une aptitude à pratiquer la géométrie. C’est là le sens même de l’initiation maçonnique. Il faut déjà au départ être initiable. C’est une faculté de l’esprit, celle du chercheur de sens.
Origine de l’ésotérisme de la Lumière
Les fêtes solsticiales de fin d'années remontent à l'aube de l'histoire de l'humanité. Les fêtes solsticiales (autour des 21 juin et 21 décembre) ne reflètent pas seulement le caractère des saisons. Le solstice d'hiver, saison habituellement froide, triste et sombre, inaugure en fait le début de la phase ascendante du soleil dans le ciel vers la lumière. Le solstice d'été, saison d'ordinaire chaude, joyeuse et claire, amorce au contraire la phase descendante de l'astre vers l'obscurité.
Les fêtes solsticiales renvoient au symbolisme romain de Janus (de “janua” qui signifie porte), le dieu aux deux visages et, plus tardivement, aux fêtes chrétiennes de la Saint-Jean d'hiver (Jean l'Évangéliste fêté le 27 décembre) et de la Saint-Jean d'été (Jean le Baptiste fêté le 24 juin). En effet, ces fêtes sont en rapport avec l'ésotérisme de la Lumière, faisant référence à cette étincelle enfouie dans le cœur de l'Homme.